Début de l'entrevue avec Walter Salles (réalisateur d'On The Road) et Jerry Cimino (fondateur du Beat Museum) paru sur le site yourentertainmentcorner.com . Par Elle.
Traduction (C) OnTheRoad-TheMovieFr, merci de créditer pour toute utilisation :
Interview exclusive ! Walter Salles et le Beat Museum gardent l'esprit de la Beat Generation en vie - Savoir garder un secret.
- 1ère partie.
Jerry Cimino, directeur et fondateur du Beat Museum de San
Francisco, cherchait une voiture, plus particulièrement une Hudson, depuis plus
de cinq ans pour l’ajouter à la collection du musée. Quand il l’eut enfin
trouvé cependant, il dut réfréner son
envie de faire partager sa découverte pendant une année entière car la voiture venait d’un projet de film toujours
en cours.
L’Hudson en question n’est pas une vieille voiture
ordinaire. On retrouve ses exploits dans un classique de la littérature
américaine, considéré par beaucoup comme le roman le plus important de la Beat
Generation : Sur la route, de Jack Kerouac. Le projet d’adaptation
cinématographique vient de Francis Ford Coppola et de sa collaboration avec le
réalisateur internationalement reconnu Walter Salles, sur le film On The Road. Le
film a une belle brochette d’acteurs avec Sam Riley, Garrett Hedlund, Kristen
Stewart, Kirsten Dunst, Viggo Mortensen, Steve Buscemi, Amy Adams, etTom
Sturridge, entre autres.
En décembre dernier, Cimino a enfin pu partager publiquement
cette grande révélation quand Hedlund (Tron Legacy, Country Strong) a lui-même apporté
l’Hudson 49 utilisée dans le film, qui est l’un des plus attendus de 2012. Le
film a été tourné en 2010 dans de multiples endroits : aux Etats-Unis
(Nouvelle-Orléans, San Francisco), au Canada (Montréal, Gatineau), en Amérique
du Sud (Argentine, Chili) et au Mexique. Au printemps dernier, une deuxième équipe de tournage comprenant
Salles, Hedlund et une petite équipe technique ont pris l’Hudson pour un nouveau road-trip de
plus de 6.500 kilomètres (4000 miles) à travers les Etats-Unis.
Hedlund, qui interprète Dean Moriarty (un personnage façonné
à partir de Neal Cassady, ami de Kerouac et puissante source d’inspiration pour de
nombreux Beats), a pris des compagnons de bord symboliques pour son road-trip
de Los Angeles au Beat Museum de San Francisco – le fils de Neal, John Cassady
et un ami de la famille Cassidy Albert C. Hinkle, seul représentant toujours en vie des voyages
des années 40 immortalisés dans le livre.
Avec ce projet tant attendu et sa jeune équipe d’acteurs
prêts à pousser une toute nouvelle génération à redécouvrir On The Road et le
mouvement Beat, j’ai réussi à contacter Cimino à San Francisco et Salles dans
son Brésil natal, pour recueillir leurs points de vue sur cette occasion
unique. Nous avons également parlé du film, de ses acteurs et de l’influence
toujours présente des Beats sur la société actuelle. Je suis pleinement
conscience du privilège qu’ils m’ont accordé en me faisant partager leur
expérience et d’une façon positive, cela a fait peser sur mes épaules beaucoup plus de responsabilité à propos de la manière dont j’allais partager
cette information, ce que je vais faire dans cet article en deux parties. Leurs
réponses comme leurs souvenirs dévoilent que ces deux hommes ne sont pas
seulement experts d’un mouvement littéraire, mais que ce sont aussi des passionnés
déterminés à garder en vie l’héritage de la Beat Generation en agissant pour le
perpétuer.
EDIT du 07/01 :
La genèse du Beat Museum
La genèse de l’histoire nous emmène dans le voisinage animé
de North Beach à San Francisco, où se trouve les premiers lieux de rendez-vous
des Beats. C’est donc là que le Beat Museum s’est établi ; il est devenu
une célèbre destination de pèlerinage pour les Beats depuis son ouverture en
aout 2007.
‘’J’ai toujours su que si le Beat Museum devait aboutir à quelque chose, ce devrait être le
plus proche possible de la librairie City Lights, l’épicentre des Beats. Les Beats se sont
rencontrés à New-York mais ils sont devenus connus à San Francisco et City
Lights est l’endroit où tout le monde se rassemblait.’’ Explique Cimino. ‘’City
Lights a publié les Beats ; c’était l’endroit où les gens se rencontraient.
Vous avez Le Vesuvio, le bar juste à côté de City Lights et vous avez Le Caffe
Trieste, qui était le café où tout le monde allait et où les gens vont toujours
aujourd’hui. North Beach est l’épicentre des Beats.’’
Cimino déclare qu’établir le musée pour entretenir la flamme
des Beats n’a pas été une partie de plaisir.
‘’Nous avons construit le Beat Museum dans des conditions
difficiles. Nous avons commencé lors d’une période économique agitée. Nous n’avions
pas de financement et en même temps c’était quelque chose que je voulais
réaliser parce que je sentais que c’était important.’’
Un instant plus tard, j’apprends que la localisation
initiale du Beat Museum était à Monterey
(California) et que le ‘nous’ auquel se réfère souvent Cimino renvoie à son ami
de longue date John Cassdy. La seconde forme du musée a été une unité mobile
dans laquelle Cimino et Cassady ont voyagé pendant deux ans. Amener le projet à
un endroit permanent a requis de la détermination et une sérieuse dose d’esprit Beat.
‘’Quand nous sommes arrivés à North Beach, nous avons créé
cet endroit à partir de rien. En fait, nous avons pioché dans ma collection
personnelle qui se trouvait dans mon garage, et nous l’avons mis sous verre. Nous
avons commencé à raconter une histoire de Beats et les gens sont arrivés d’un
peu partout pour nous soutenir’’, a exposé Cimino avec fierté. ‘’Les gens
entraient et disaient ‘vous voyez, ceci appartenait à Allen Ginsberg ou Jack
Kerouac.’ Ils nous donnaient des œuvres, des objets personnels et des
souvenirs. Nous sommes capables de raconter une histoire avec toutes les choses
que les gens nous ont apportées. C’était magnifique.’’
Personnellement, je ne peux penser à une meilleure manière d’être
pour un musée dédié aux Beats : couvert de franchise et de spontanéité. Avec le solide bagage de connaissances de Salles
sur le mouvement et une personnalité affectionnant les détails, il n’est pas étonnant qu’il n’ait jamais perdu
de vue la perspective des choses. Je n’ai pas non plus été étonnée par sa
décision d’offrir l’Hudson 49 qui, à ce jour, est la plus grosse acquisition du
musée (pas seulement physiquement mais aussi
dû à sa place et à sa signification dans le livre et le film). J’ai
demandé à Salles comment l’idée de la donation de l’Hudson lui était venue et
sa réponse était marquée par un profond respect pour Kerouac, Cimino et le
musée.
‘’La passion que j’ai pour ‘On The Road’ vient à l’origine
des écrits de Kerouac, mais elle a aussi été nourrie par des héros silencieux
comme Jerry Cimino, qui ont dévoué leur vie pour garder vivant l’héritage de cette génération
unique. L’Hudson est un personnage à
part entière du livre à propos d’une génération en mouvement. Elle appartient
au Beat Museum. C’est une façon de remercier ceux qui nous ont inspirés.’’
De la même façon, Cimino ne retient pas sa gratitude pour le
don de Salles au musée.
‘’Cela donne un côté légitime à ce que nous faisons,
que nous ayons l’approbation et la bénédiction des personnes qui ont fait ce
film.’’
Lorsque j’ai relu les réponses de Salles et Cimino, il ne m’a
pas fallu longtemps pour remarquer qu’ils voient tous deux le musée comme l’organe
vital nécessaire pour garder l’esprit Beat en vie aussi bien maintenant que
pour la postérité.
La suite de ce très long article dès que possible !
En attendant la traduction, retrouvez l'article original ICI
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